À l’époque de Freud on se lançait dans des parallélismes aujourd’hui inconcevables. Parfois ça sonnait très bien :
« L’attitude de l’enfant à l’égard des animaux présente
de nombreuses analogies avec celle du primitif. L’enfant n’éprouve encore rien
de cet orgueil propre à l’adulte civilisé qui trace une ligne de démarcation
nette entre lui et tous les autres représentants du règne animal. Il considère
sans hésitation l’animal comme son égal ; par l’aveu franc et sincère de
ses besoins, il se sent plus proche de l’animal que de l’homme adulte qu’il
trouve sans doute plus énigmatique ». Sigmund Freud, Totem et Tabou, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1971, p. 146-147.
J’ai lu dans un magasine féminin la liste des « petits noms » les plus répandus (oui, bon, mon dentiste avait beaucoup de retard)
RépondreSupprimerMa puce et mon canard, calinours et mon chat, ma cocote et mon biquet, mon poulet et ma tourterelle…
En évoquant Freud vous semez le doute... je m’interroge maintenant sur la symbolique de ce bestiaire amoureux : se sent-on plus proche de son loulou que de Pierre-Marcel, moins intimidé pas sa caille que par Louise-Paulette parce que nous retrouvons cette proximité enfantine rassurante avec l’animal plutôt qu’avec l’homme/la femme adulte plus énigmatique, ou se sent-on plus sûr de soi avec son lapinou ou sa bibiche dans un rapport inconscient de prédation ? Du coup, la question me taraude… Est-ce que « mon poussin » est à ranger du côté du doudou ou de celui du trophée ?
*Après tout, vous ne nous avez pas dit s’il fallait toujours garder le même pseudo ?
Cette ligne de démarcation a tendance à s'estomper peu à peu chez les adultes civilisés! Pour autant, il est effectivement inconcevable d'y voir une infantilisation de nos sociétés civilisées! Ceci conférerait paradoxalement une forme de maturité à des sociétés plus spécistes!(je mélange tout faites le tri) - Hervé A
RépondreSupprimer