«Ce chat mauvais, qui prolonge pendant une heure l’agonie d’une souris me paraît comme la bête cruelle par excellence (…). Il suffit de regarder la façon avec laquelle il se comporte lorsque, par intervalles, il saisit la souris avec ses mâchoires. On s’aperçoit qu’il est heureux, que tout son être vibre d’une jouissance violente et perverse. Sa queue est agitée par des mouvements involontaires, ses yeux dilatés étincellent, et il atteint le plaisir dans un spasme de volupté suprême. Toute l’attitude de l’animal montre qu’il entend, qu’il a une conscience et qu’il jouit. Il n’y a rien à dire, cela ressemble tout à fait à la cruauté définie par Littré, celle qui se délecte dans le fait d’infliger la souffrance, la cruauté indiscutable, cynique » (Cunisset-Carnot, Flâneries d’un chasseur - « La crudeltà negli animali », in Diana, il field d’Italia, 15 oct. 1917. Extrait de : « Des plaisir du chasseurs aux souffrance de l’écologiste. Violence et iconographie » in Sergio Dalla Bernardina, L’éloquence des bêtes, Paris Métailié, 2006 p. 115 et suiv.
En ce qui concerne les chats, cette attribution de cruauté (une cruauté innée, substantielle) est passée de mode. Désormais on la réserve aux chasseurs.
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