Limace in excelsis (photo de Sergio Dalla Bernardina)
Pister les limaces est particulièrement facile. Elles sont très lentes et, de surcroit, elles laissent derrière elles une trace brillante qui aux lumières du soir, après la pluie, devient presque phosphorescente. On n’a qu’à la suivre et on tombe sur le mollusque. Je dois confesser qu'avant cet épisode je n’avais pas une grande considération pour le peuple des limaces, mais les acrobaties de cette funambule m’ont fait changer d’avis. Elle mérite un reportage photographique, me suis-je dit. La lenteur de sa descente prouvait sa disponibilité.
Pendant mes prises de vue j’ai songé à « ces gens-là » -
dont j’ai entendu parler à la radio - qui arrivent dans des endroits merveilleux,
prennent un selfie sans prêter la moindre attention à ce qui se passe autour et
repartent à toute vitesse. « Pauvre limace, tu braves la loi de gravitation
universelle pour attirer l’attention sur toi et personne ne te regarde. Heureusement
que je suis-là. Ne bouge pas, je vais changer de perspective pour révéler au monde ton côté
aérien et je dirai même céleste » (à suivre).
Magnifique photo d’une limace « en vol » sur un fond de ciel rayé de trainées d’avions impatients de relier deux points de la planète. Bravo pour ce condensé de la variabilité des vivants à organiser leurs déplacements !
RépondreSupprimerAh, vous avez repéré les traces des avions. Elles font partie du message chiffré, je crois : le maximum de vitesse d’un côté, le minimum de l’autre (c’est bien ce que vous remarquez). La symbolique est claire, reste à la décrypter.
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