Cochon réhabilité
Hier,
au congrès du CTHS consacré aux animaux (c'était le 141ème organisé par cette vénérable
institution et peut-être le dernier), j'ai
entendu l'historien Michel Pastoureau. Il nous a rappelé que dans
le monde ancien la bête impure et luxurieuse n'était pas le porc mais plutôt le chien. "Le cochon - je
le cite - ne commence à faire des cochonneries qu'au Moyen-Age pour débarrasser
le chien de ses saletés". L'écureuil aussi, chez nos aïeuls, était considéré comme une bête lubrique (et stupide, car elle cache ses noisettes et, lorsqu'elle en a besoin, elle n'arrive plus à les retrouver). Vraiment
passionnant.
A chaque fois que je lis un texte traitant de la symbolique des animaux, comme celui de Dan Sperber intitulé "Pourquoi les animaux parfaits, les hybrides et les monstres sont-ils bons à penser symboliquement?", je ne peux pas m'empêcher de me poser cette question : y a-t-il un animal qui n'entre dans aucune de ces catégories ? Existe-t-il un animal tellement "moyen" qu'il n'a jamais fait l'objet d'aucun traitement symbolique ? Je cherche toujours.
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec vous : on n'a pas le temps de regarder un animal qu'il devient symbolique.
RépondreSupprimerda leggere: http://www.bompiani.eu/libri/lonesto-porco/?refresh_ce-cp
RépondreSupprimerL'onesto porco, storia di una diffamazione, di Roberto Finzi, Bompiani 2014
Sono d'accordo, riabilitiamo il porco e detronizziamo il cane : ne ho visti farne di tutti i colori.
RépondreSupprimerma il porco e il cane sono considerati impuri dalle stesse culture...
RépondreSupprimerHai ragione, la cosa va approfondita. Nel frattempo propongo di riabilitare entrambi.
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