Couteau glauque truvé dans un tiroir. Qu'en faire? Le
garder? Le jeter? L'enterrer?
Je n'ai rien contre les trophées de chasse et autres restes anatomiques
recyclés à des fins utilitaires (porte-manteaux, abat-jours, tire bouchons
etc.). Je suis quand même étonné lorsque dans la décoration
contemporaine, pour exorciser leur côté lugubre, on les
réhabilité au nom de la tradition (avec des commentaires du genre : "Cela crée une ambiance Basse-Bavière",
"On se croirait chez Karen Blixen" etc.).
Ca rappelle le kitsch selon Kundera.
RépondreSupprimerJ'aimerais bien en savoir un peu plus.
RépondreSupprimerCe sont des souvenirs de l'Insoutenable légèreté de l'être. Voici une dame qui en parle bien :
RépondreSupprimerhttps://rief.revues.org/881
Le chineur, l'homme du kitsch.
SupprimerMerci pour cette lecture : je voyais le chineur tentant par l'objet chiné de se construire une histoire qu'il n'avait pas eue mais dont il avait rêvé, d'accéder à un statut social... je ne l'avais pas vu homme du kitsch, d'où l'intérêt porté à ce texte...
"l'homme du kitsch se reconnaît "par le besoin de se regarder dans le miroir du mensonge embellissant et de s'y reconnaître avec une satisfaction émue "" exprime M.Kundera dans l'Art du Roman, cité par Ornella Tajani, l'auteur du texte
C'était pour rebondir sur la dernière phrase du billet au sujet de la peine de mort vintage et décadente. Kundera dit que le kitsch est "la station de correspondance entre l'être et l'oubli", où les événements sont vidés de leur vie, des sentiments pour en garder une image acceptable ou cliché (Beethoven et ses cheveux en bataille), avant d'être oubliés pour ce qu'ils étaient réellement. On retient d'Erik Satie ses gymnopédies, éventuellement qu'il n'était pas reconnu de son vivant, mais pas que son appartement a été retrouvé à sa mort empli d'une poussière de longues années, sa solitude et son alcoolisme (enfin je parle pour moi avant d'entendre une émission à son sujet).
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