Lorenzo Lotto, Adorazione dei pastori (1534)
Heureusement le Bon
Dieu a changé d'avis à la dernière minute, sinon Abraham, on le sait, aurait sacrifié son fils Isaac. A la
place on a immolé un mouton. Pour
ceux qui, comme moi, ne mettent
pas les bêtes et les humains sur un même plan, il s'agit d'un progrès indiscutable (s'il faut choisir, mieux vaut
sacrifier un mouton).
Un article tout
récent de La Repubblica, en jouant sur l'équivalence enfant-agneau, nous
invite à pousser encore plus loin le processus de substitution : à la place de
l'agneau il nous propose d'immoler des fruits et des légumes (ou des œufs à la
limite)*.
En regardant le communiqué, ému par le talent de l'acteur Tullio Solenghi, je me suis senti très
humain (tout en restant carnivore).
Je pense que cela me fait du bien. Tout à l'heure, d'ailleurs, je vais retourner sur le site de La
Repubblica pour me sentir encore plus humain*.
* Ce qui, sur le
plan symbolique, suggère une
équivalence entre les enfants et les légumes.
*http://video.repubblica.it/edizione/milano/milano-solenghi-testimonial-della-pasqua-cruelty-free-piccolo-e-morbido-salva-un-agnello/271997/272499?ref=RHRD-BS-I0-C6-P3-S3.6-T1
Et qui pourrait soulever de nouvelles "problématiques" passionnantes concernant l'éthique, interrogeant le statut de l'oeuf à la lumière des débats à propos du foetus, où encore le droit des plantes à croître dans des serres non surpeuplées ou à être arrachées de façon à ne pas les faire souffrir de trop...
RépondreSupprimerCertes, dire de quelqu'un qu'il est un légume n'est guère valorisant (dire qu'il est un jeune loup aux dents longues, non plus !), mais j'aime bien l'idée de prendre en compte la souffrance des végétaux... N'entend on pas " mon jardin à souffert du manque d'eau... a eu un coup de chaud... ma clématite doit avoir le pied à l'ombre et la tête au soleil..." Et je me demande comment l'homme bien nourri des pays dit civilisés envisagera son alimentation
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