"C’est comme si un mécène te finançait généreusement"
Un jour de déprime, alors que le griffon lui rappelait encore une fois ses droits, il n’en put plus et lui livra sa pensée : « Ecoute, tu revendiques tes droits mais tu as aussi quelques devoirs. Tu promets, tu promets et tu ne ramènes jamais rien. La chasse est un art, d’accord. Mais c’est comme si un mécène te finançait généreusement sans pouvoir se réjouir du moindre résultat. Tu te donnes un ton de grand chasseur mais on n'a jamais vu l'ombre, que sais-je ... d'un petit lapin, d'une caille, d'un hérisson ... même pas d'une taupe ». Le griffon blanc, à ces paroles, devint tout rouge. « Comment oses-tu dire ça ? » ulula-t-il. « Ça, tu le payera pour le reste de ta vie ». « Mais écoute, je n’ai fait que dire la vérité, juste pour rappeler le cadre de tes revendications». « Et comment oses-tu dire la vérité ? On ne dit jamais la vérité aux gens ! Tu es mon assassin ! ». Le griffon blanc avait finalement trouvé un prétexte pour justifier son hostilité.
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