Le monde apaisé après l'intervention démiurgique du mouvement antispéciste
et de ses leaders.
Je reviens sur les
ambiguïtés de la position antispéciste. D’un côté, on ne peut que remercier ces conseilleurs bien intentionnés qui nous poussent
à réfléchir sur les implications morales du régime carnivore. De
l’autre, en allant un peu plus loin, on aurait envie de s’interroger sur les raisons profondes de leur « surdité »,
non dépourvue d’une certaine arrogance,
face aux arguments de la
majorité spéciste. Parfois je me demande comment
serait le monde si les antispécistes
étaient au pouvoir. De
temps en temps je trouve quelques réponses :
« (…) Il me semble
qu’il faut limiter les animaux de compagnie à quelques espèces adaptées, comme
les chiens et les chats, auxquels on pourrait fort bien rajouter les cochons,
les chèvres ou les chevaux par exemple. Il faudra aussi revoir complètement la
gestion de ces animaux de compagnie. Leurs propriétaires devront posséder un
certificat de capacité, c’est à dire une autorisation attestant qu’ils
présentent toutes les garanties pour pouvoir accueillir l’animal qu’ils ont
choisi (si c’est un chien, il ne peut pas habiter dans un appartement de 12
mètres carrés et un lapin ne peut passer ses journées dans une cage). Le
propriétaire ne sera plus propriétaire
mais tuteur. Il faut évidemment
supprimer le système des animaleries et des élevages. Il sera interdit de faire
du bénéfice sur la vie d’un être sensible. Les chats, les chiens et autres
animaux de compagnie seront gérés par un organismes d’Etat à but non lucratif.
Cet organisme tiendra à jour l’état civil des animaux de compagnie (...) » Aymeric
Caron, Antispéciste Réconcilier l’humain,
l’animal, la nature. Coll. Points,p. 206-207.
Le lecteur avisé
saura retrouver dans ce passage irréprochable toute une série de
consonances littéraires et
politiques. Il va sans dire que la réalisation de ce genre de projets ne
pourrait pas se limiter à la réglementation de nos rapports aux animaux.
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