Interrogé sur
Europe1 par la journaliste Wendy Bouchard, l'ancien
porte-parole de la Fédération nationale de la chasse Pierre de Boisguilbert a récemment déclaré : « Je
tue par plaisir et j'assume. [...] Je chasse par amour, parce que j'ai un amour
immodéré pour la nature. »
Les
critiques ont foisonné, portant notamment sur le caractère contradictoire de
ces déclarations. C’est un tantinet emphatique, peut-être, mais cela décrit
honnêtement la perception que beaucoup de chasseurs ont de leur pratique. Monsieur
de Boisguilbert a le mérite d’être franc, alors que beaucoup de chasseurs,
aujourd’hui, trouvent plus opportun de cacher leur « plaisir de tuer » derrière
des argumentations de type écologiste*. Est-ce que Monsieur de Boisguilbert est
un psychopathe comme le prétendent plusieurs commentateurs ? Est-il un homme particulièrement
violent comme le laissent entendre les lecteurs de la revue 30 Millions
d’Amis ? Faut-il avoir peur de lui ? Je n’ai aucun élément pour
répondre à ces questions.
Ceux
dont en revanche j’ai peur, et que je ne voudrais surtout pas rencontrer, sont les commentateurs de 30 Millions d'amis dont je reporte ici les propos. Ils n’aiment pas la
chasse, ce qui est tout à fait compréhensible. Sont-ils pour autant moins violents et mortifères que Monsieur de Bosguilbert ?
*J’en
profite pour renvoyer à mon vieil article, disponible en ligne, “L’invention du chasseur écologiste : un
exemple italien”, Terrain, 13 :
130-9.
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