Damien Hirst. Requin tigre sous formol
Le requin-renard
n’est pas dangereux pour les humains.
On le pêche pour exploiter sa peau, sa chair, son foie et ses nageoires.
L’autre jour, aux Philippines, un pêcheur a ramené à la rive
un requin-renard. Il s’est absenté pendant un moment, probablement pour demander de l’aide.
Entre temps, des éco-touristes ont
repéré le requin et l’ont remis à l’eau. Le film du sauvetage a fait le tour du monde.
Dans un cadre néocolonial un épisode de ce genre est tout à fait concevable : le pêcheur autochtone a historiquement
tort (il est en retard sur l’évolution de la science et de la morale, il n’a
rien compris à la biodiversité) alors que le touriste, qui aime la nature et la respecte, est du côté de la raison.
J’imagine la même scène sur le littoral adriatique. Un
bonhomme sort de l’eau avec un joli poulpe qu’il s’apprête à mariner. Un autre
bonhomme, au nom du bien-être
animal et du droit à la vie, saisit le céphalopode et le rejette dans l’eau. Ce serait le début d’une guerre civile.
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