Les sensibilités changent. Autrefois on aurait trouvé immoral de laisser pourrir un animal comestible sur la plage sans en profiter (que sa mort prématurée serve à quelque chose, au moins). Mais le dauphin, c’est vrai, est un proche de l’homme. Pour faire les choses correctement, il aurait fallu incinérer le défunt, organiser un rituel approprié, médiatiser le deuil (« Venez assister au spectacle émouvant de notre tristesse ») et disperser les cendres sur la surface marine - au risque que le trépassé se dise : « Avec ces gesticulations ridicules on se fout de ma gueule ».
La solution adoptée par le pêcheur à la retraite interpellé par la police de Douarnenez est tout aussi respectueuse, voire plus humaine : c’est un cas évident de cannibalisme funéraire.
C'est amusant, enfin tout est relatif, c'est le sujet que j'ai choisi pour votre cours rhétorique de l'animalité : le rapport entre les hommes et les mammifères marins qui s'échouent sur nos côtes. J'ai désormais une collection de photos macabres sur mon téléphone qui ne laisserait rien présager de bon quant à ma santé mentale pour quiconque tomberait dessus par hasard… et j'y ajoute celle-ci de ce pas !
RépondreSupprimerC'est effectivement un très bon sujet. Et ce ne sont surement pas ces inventeurs désinvoltes de rituels néo-païens de Sea Shepherd qui diront le contraire.
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