Planche
issue de l’ouvrage : Histoire naturelle
générale et particulière des céphalopodes acétabulifères vivants, et fossiles…/
1835-1848
C’était
à Marseille, au vieux port. Les poissons
venaient d’être déchargés des bateaux et frétillaient sur les bancs.
« Regardez : tout vivant, tout vivant ! ». Les gens
achetaient leur merluchon et repartaient
tranquilles. Dans le sac en plastique les merluchons avaient le temps
d’effectuer leurs dernières convulsions. Moi, ce jour-là, j’avais acheté un poulpe. Il bougeait pas mal
lui aussi. Je l’ai laissé dans le frigo pendant un instant et, lorsque je suis
revenu, il avait disparu. Pendant la recherche j’ai cru apercevoir deux jeux qui me fixaient. Derrière les yeux se trouvait le poulpe. Il avait pris la même couleur que le
frigo. Je l’ai attrapé, je l’ai tué*, je l’ai vidé, je l’ai lavé et je l’ai mis
dans l’eau bouillante.
Au fur et à mesure que sa peau devenait rouge
mon sentiment de culpabilité s’atténuait.
* Je
pourrais utiliser un euphémisme, ou dire qu’il était déjà presque mort. En
fait, je l’ai bien tué.
sei un mostro
RépondreSupprimerMi sono limitato a fare come Zuckerberg, che uccide quello che mangia.
Supprimerhttps://www.corriere.it/animali/18_dicembre_06/intelligenza-polpo-seppie-giganti-05dd15f6-f92d-11e8-ae58-9c21af36aa5f.shtml
RépondreSupprimersei veramente un mostro
RépondreSupprimerSe ne parlo è per espiare.
Supprimer"...à l'époque, personne ne doutait de la nécessité de la torture, ni les juges, ni les accusés." A. Pouchkine : "La fille du capitaine".
RépondreSupprimerC'est, justement, ce que j'ai cherché à expliquer au poulpe.
RépondreSupprimerAvec tous ses cœurs et tous ses cerveaux, je pense qu'il comprend.
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