L’araignée
de mer est moins intelligente que les poulpes, je crois. Et elle se prête
encore moins à l’identification (je me sens plus proche d’un poulpe que d’une
araignée de mer). Il n’empêche qu’elle arrive aussi, par des petits gestes expressifs,
à troubler la fête de son futur mangeur.
On aimerait bien que, plongée dans l’eau bouillante, elle rejoigne soudain le monde des
non-vivants. La réalité est plus prosaïque : l’araignée gesticule et cherche
à s’échapper. Il y a quelque temps, pour ne pas assister à la scène, j’ai
baissé le feu et couvert la casserole. Quelques secondes plus tard le couvercle
a bougé et une patte est sortie. Elle semblait dire « non ! », « stop ! », « j'abandonne !». Elle semblait dire « bye-bye ». Glaçant.
sei veramente un mostro.
RépondreSupprimerE non è finita qui.
RépondreSupprimerlo faresti anche con un essere umano?
RépondreSupprimerNo, questo è il bello : continuo a illudermi circa la distanza che separa gli umani dai non-umani (faccio finta che sia incommensurabile, così sono a posto). So che può sembrare illogico, ma mangio senza troppi problemi un pollo (ne ho uno in forno proprio in questo momento, aromatizzato con erbe dell’orto e un bicchiere di Bourgogne aligoté) pur essendo profondamente contrario alla pena di morte anche per i crimini più efferati.
SupprimerUne chose m'interpelle: pourquoi
RépondreSupprimeravoir baissé le feu sous la casserole, un peu comme si vous vouliez
certes vous épargner la culpabilité de voir l'araignée souffrir mais
dans le même temps prolonger son agonie en la laissant mourir moins
rapidement.Sa sortie aurait alors pu être vue comme une façon de vous
traiter d'hypocrite...
La raison consciente était la suivante : si on met le couvercle sans baisser le feu l’eau déborde. Mais c’est peut-être une rationalisation. Cela illustre bien la formule : « L’appropriation de la nature entre remords et mauvaise foi »
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