Je
reviens sur la scène surréaliste
d’un groupe d’étudiants qui quittent la salle de cours dérangés par le contenu
« machiste » d’un article d’Yvonne Verdier consacré au sang
cataménial et aux effets qu'il peut produire, selon la croyance populaire, sur
la mayonnaise, les cornichons, le saloir, le vin, les miroirs et les
champignons*. Quelques jours plus
tard j’ai fait part de mon
étonnement à des membres du corps enseignant. Mon étonnement s’est accru lorsqu'on m'a répondu comme l'étudiant de géographie du post précédent: « Oui, d'accord, on ne veut plus entendre parler de ces croyances. Mais finalement, est-ce que ce n’est pas mieux comme ça ? ». Je suis sorti de
la réunion avec le sentiment d’être un réactionnaire obtus qui n'a rien compris aux changements sociétaux. Simultanément,
dans mon for intérieur, une petite voix – la même qui m’a empêché d’être un
stalinien rigoureux à dix-huit ans et un camarade exemplaire à vingt-cinq – posait
la question suivante : « Où
sont finis les bigots d’antan ? ».
* À
côté des témoignages de ses
informateurs Verdier cite des
sources savantes qui vont de Pline à Sébillot.
Je partage la consternation de Nicole. Voici donc venu le temps de la génération spontanée, « comme un légo, mais sans mémoire »?
RépondreSupprimerJe croyais que la transmission des traces de l'ancien monde était l'essence même de l'Université.