mercredi 24 avril 2019

Traumatisme de guerre (aux innocents) 7 : crimes de Pâques



 

Je viens de manger un innocent. Son épaule pesait à peine plus d’un kilo.  Dans le cours de l’action j’ai fait de mon mieux pour mettre entre parenthèses les  hésitations morales. Je l’ai trouvé excellent.  Ce que je vais dire est absurde et provocateur, mais j’ai pensé : « Mon acte est normal » - je l’ai pensé deux ou trois fois de suite pour me rassurer - « et si j’arrête de faire ça,  tout va s’arrêter »*.


* C’est commode, je sais, de penser comme ça.

3 commentaires:

  1. Je crois que cette crainte est derrière la stupeur et la peine de voir Notre Dame partir en fumée.

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  2. Dans un certains sens, peut-être. Disons que c’est une crainte de type apocalyptique (bien connue par les psychiatres, paraît-il, et largement commentée par Ernesto De Martino) : on fait un geste maladroit et on déclenche la fin du monde.

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  3. fatti curare. Hai bisogno di un bravo psichiatra.

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