lundi 14 septembre 2020

Jésus était bon, mais il n'était pas végan*.

 

Des écrevisses participant (à quel titre?) à la Dernière cène.  

J’avoue avoir péché des écrevisses. C’était interdit, je crois. On y allait la nuit, en longeant des cours d’eau qui descendaient de  la montagne, cachés par la  végétation, dans une alternance de terrasses et de cascades.  On plongeait un bras dans l’eau et on fouillait sous les pierres.  L’écrevisse pinçait, mais pas trop.  On la posait  précautionneusement dans un sac. Au cœur de l’action, enivrés par la fatigue et par les parfums de la nuit, on perdait le sens de notre unité psychophysique et on devenait, à la fois, l’écrevisse, le torrent,  le hibou mélancolique  qui chantait au loin ...**. Rentrés à la maison, même si c’était l’aube,  on préparait un risotto. 

* Y aurait-il donc  meilleur que Jésus?

** J'exagère juste un  peu.

2 commentaires:

  1. « En tout cas, je ne serai jamais végétarien! C’est nul! On peut même pas manger de viande! »
    (G... 8 ans).

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  2. J’avoue avoir « récolté «  des écrevisses dans le fleuve Charente il y a quelques années... pas de risotto mais un gratin de queues d’écrevisses !

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