Des écrevisses participant (à quel titre?) à la Dernière cène.
J’avoue avoir péché des
écrevisses. C’était interdit, je crois. On y allait la nuit, en longeant des cours
d’eau qui descendaient
de la montagne, cachés par la végétation, dans une alternance
de terrasses et de cascades. On plongeait
un bras dans l’eau et on fouillait
sous les pierres. L’écrevisse
pinçait, mais pas trop. On la posait
précautionneusement dans un sac. Au
cœur de l’action, enivrés par la fatigue et par les parfums de la nuit, on
perdait le sens de notre unité psychophysique et on devenait, à la fois,
l’écrevisse, le torrent, le hibou mélancolique
qui chantait au loin ...**. Rentrés à la maison, même si c’était l’aube, on préparait un risotto.
* Y aurait-il donc meilleur que Jésus?
** J'exagère juste un peu.
« En tout cas, je ne serai jamais végétarien! C’est nul! On peut même pas manger de viande! »
RépondreSupprimer(G... 8 ans).
J’avoue avoir « récolté « des écrevisses dans le fleuve Charente il y a quelques années... pas de risotto mais un gratin de queues d’écrevisses !
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