On va couper
quelques arbres sur le parvis de l’Université de Bretagne Occidentale (site Victor Segalen).
On prévient les usagers que cela
fera du bruit. Quelqu’un, doué du sens de l’humour, demande sur le net s’il
s’agira des cris des arbres en question.
D’autres internautes, juste après, regrettent l'"arbricide". On leur fait comprendre que c’est pour des raisons
objectives. Pas de quoi polémiquer.
Près de chez moi, il y a un sequoia géant de quarante mètres de haut dans une cour intérieure. Ses racines ont provoqué d'importants dégâts dans les fondations des vieilles maisons qui l'entourent (les travaux ont été payés par les assurances), et les propriétaires se plaignent que ses aiguilles bouchent de temps en temps les chéneaux. Il y a quelque temps, une rumeur disait qu'on allait couper l'arbre. La mairie, gênée, a dit qu'elle n'y pouvait rien : l'arbre ne faisant pas partie du patrimoine, le propriétaire de la cour avait toute licence pour le tronçonner. Articles émus dans le journal, citoyen qui assurent être prêts à s'enchaîner à l'arbre, propriétaire est présenté comme un salaud : toute la ville est prête à défendre le séquoia. Finalement, alors que la polémique enfle, quelqu'un demande enfin au propriétaire (qui n'habite pas la ville) ce qu'il projette de faire : "Couper mon arbre ? Je n'ai jamais envisagé de le faire. S'il dérange les voisins, ils n'ont qu'à déménager." Et pour assurer l'avenir de la belle plante, il l'a inscrite au patrimoine. Les grosses grilles de la cour sont toujours ouvertes et on peut venir saluer le séquoia. J'aime bien le faire, je suis un peu animiste.
RépondreSupprimerMerci pour cette histoire émouvante. C'est presque une parabole.
RépondreSupprimerQue fait un St Bernard dans un appartement ?
RépondreSupprimerPeut-être que s’il le pouvait, l’arbre révèlerait qu’il préfère la mort à la prison.
Peut-être aussi que cet arbre vénérable est bien désolé de rendre ingérables les maisons de son voisinage.
Ça me donne envie de réécouter Maxime Le Forestier, le bien nommé pour écrire « Comme un arbre dans la ville ».
Qu’est-ce qu’une raison objective ? Cet érable ne donner un sirop compatible avec la crêpe bretonne ?
RépondreSupprimerOn connait le végétalisme, pour des défenseurs de la cause animale. Comment désignera-t-on le mode d'alimentation des défenseurs de la cause végétale?
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