jeudi 17 septembre 2020

Le crucifix et le trophée


C’est la rentrée. Pas trop de temps à consacrer au blog. Mais j’ai une solution : je vais remplir les vides avec quelques passages de mon dernier ouvrage. Voici le premier, consacré à une tentative de lecture profane de la figure du Christ sur la croix:

« D’un point de vue extérieur, en schématisant, on pourrait définir le crucifix comme le condensé d’une histoire, celle d’un être qui a été persécuté et mis à mort. Décrit dans ces termes, qui ne prennent pas en compte la singularité de l’événement, le Christ sur la croix n’est pas très différent des têtes et autres restes de l’ennemi battu et soumis à une sorte de recyclage symbolique (il était un ennemi, il est devenu notre ami) qu’on a pris l’habitude de qualifier, avec beaucoup d’ approximations, d’ objets apotropaïques. Cela aplatit la portée du message évangélique, indiscutablement, mais nous permet de tisser des liens avec l’ethnographie, le folklore et la mythologie ».

 

Sergio Dalla Bernardina, Faut qu’ça saigne. L'amour de la nature, entre écologie et religion, Éditions Dépaysage, 2020

4 commentaires:

  1. J'ai acheté votre livre, moi : je me sens un peu spolié.

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  2. Il ne faut pas, c'est un livre qui mérite d'être lu en intégralité.

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  3. Merci, je vais tenir compte de votre remarque. Je citerai encore un ou deux passages au maximum.

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