samedi 1 janvier 2022

Aura-t-on droit à la prochaine année?

 

Jules Breton, La procession des Rogations en Artois. Milieu du XIXe siècle

Est-ce que la nouvelle année sera au rendez-vous ? C’est une question idiote, à première vue. Dans les sociétés traditionnelles, cependant, elle  se posait avec urgence.   Chez les chasseurs-cueilleurs, les agriculteurs,  les éleveurs - là où la fin de l’an coïncidait avec la fin du cycle productif - on se demandait avec angoisse si les ressources prélevées pendant l’année auraient la gentillesse de revenir.  D’où le foisonnement de rituels (d'expiation, de remerciement, de réconciliation...) analysés par Vittorio Lanternari dans son remarquable ouvrage  « La grande festa. Vita rituale e sistemi di produzione nelle società tradizionali (Bari, Dedalo, 2004 [1974] . C’est  un livre universaliste, partant du présupposé que l’angoisse et le sentiment de culpabilité pour l’appropriation du vivant dépassent l’horizon judéo-chrétien*.

*On a tenté de le faire publier en français mais ça n’a pas marché. Ça viendra, peut-être.

2 commentaires:

  1. Finalement, je n’ai pas croisé de kangourou dernièrement. Mais il n’y en avait plus au rayon gibier. Peut-être la prochaine fois, si on y a droit.

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  2. « L'homme est un animal qui a trahi. L'histoire est sa punition.» selon Emil Cioran.
    Les religions se succèdent et continuent de présenter l’addition. Après tous les « ismes », l’animalisme, l’écologisme, reprennent le flambeau sur leurs versants punitifs.

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