Grappes de Prosecco (Glera) après la tempête (cliché SDB)
Je traverse la région du Prosecco et je me dis : « Tiens, avec tous ces Français qui boivent du spritz, mieux vaut faire des réserves ». Le spectacle dans les collines est désolant. La tempête est passée par là. La radio en avait parlé. « Ce n’est pas que la grêle, me dit la propriétaire du chais, c’est notamment le vent … Je venais de voir la lune juste avant. Quinze minutes et tout était par terre. On aurait dit une tornade. Nous n’allons pas faire de vin, cette année ». Il est 9 heures du matin. Je goute son prosecco, je le trouve bon, j’en achète un carton et je repars. Sincèrement touché par l’extension des dégâts, j’assiste impuissant au surgissement, dans ma tête, d’une blague cynique : « C’est catastrophique pour le Prosecco, mais le Campari, heureusement, a été épargné ». Peut-on être plus imbécile? Je poursuis mon trajet pas trop fier de ma trouvaille, en pensant à la complexité de la nature humaine et avec la certitude que, le moment venu, j’irai en enfer.
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