Auteur anonyme : nature morte
Dans le Corriere della Sera d'aujourd'hui (article de Leila Codecasa) on parle de la grande fête végane de Vimercate, en Lombardie, et on nous livre les chiffres des dernières statistiques italiennes en matière d'alimentation alternative (enquête Eurispes). Les végétariens et les végans, en Italie, correspondraient aujourd'hui à 7,1% de la population, à savoir 4,2 millions de personnes (les végans seraient presque 400.000, soit 0,6%). Ces données illustrent une dynamique complexe que les psychologues, les sociologues, les anthropologues (pour ne pas parler des diététiciens, des nutritionnistes, des psychiatres et autres "positivistes" ...) cherchent à expliquer. En tant que carnivore pratiquant, ce phénomène me fascine et me trouble. Je pense que le temps où on pouvait tourner en dérision le choix végétarien ou antispéciste est désormais révolu. Ceux qui étaient perçus, il y encore quelques années, comme des excentriques ou des visionnaires, ressemblent de plus en plus à des avant-gardes. Annoncent-ils notre futur? Est-ce que l'avenir "cruelty free" qu'ils préconisent sera meilleur que notre présent? Du point de vue moral cela paraît évident. Il n'empêche que dans la manière végane de nous présenter cet avenir "sans le mal", dans la façon d'insister sur la "joie" et sur la "liberté retrouvée" du mangeur végétarien, il y a quelque chose qui m'interroge. C'est un peu comme si on s'épanchait sur les charmes de la chasteté où les délices de la bière sans alcool. Ces mouvements "abstentionnistes" sont peut-être dans le juste et d'ici quelques années les carnivores comme moi seront jugés comme des obscurantistes (j'ai eu beau ricaner sur les pétainistes, sur les opposants au divorce, sur les défenseurs de la peine de mort : moi aussi, en tant que mangeur de viande, j'étais un réactionnaire).
tutti i vegani che conosco bevono birra, anche in abbondanza. E molti il vino (più difficile da scegliere).
RépondreSupprimerMa traduction : "Tous les végans que je connais boivent de la bière, et même beaucoup. Et nombreux son ceux qui boivent du vin (plus difficile à choisir)". En fait, la liste des tabous et des prédilections alimentaires est très large. Certains, par exemple, mangent les animaux mais ne boivent pas d'alcool. D'autres encore, trouvant les deux choses parfaitement compatibles, mangent des animaux tout en buvant de l'alcool.
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