Gorille dérangé par les
cris du public
La mort d'Harambe, Gorille
malchanceux tué par les gardiens d'un zoo américain au nom du principe de précaution, a beaucoup ému l'opinion publique. Des commentateurs désobligeants ont
écrit : " J'ai été tué parce qu'une pétasse ne surveillait pas son
gamin". D'autres ont critiqué le zoo de Cincinnati, incapable d'assurer
une protection totale à ses visiteurs. D'autres encore ont mis l'accent sur
l'habilité et la remarquable détermination
du petit contorsionniste qui a
réussi à pénétrer dans l'enclos.
Dans un entretien au
Huffington Post la chercheuse et
littéraire Anne Simon nous rappelle que c'est bien le propre du zoo de garder, pour des raisons
symboliques, un semblant de
dangerosité. Si tous les fauves y étaient réduits à l'état de légumes il n'y aurait plus des raisons pour
payer l'entrée (elle exprime ce concept de façon plus élégante : " Dans les parcs zoologiques, la nature
doit rester pure et sauvage, on veut la contempler telle qu'on l'imagine:
l'ours qui se lève, les loups qui hurlent. À la seule différence que les
animaux doivent être sauvages, mais pas trop").
Je partage son opinion et
j'avoue que cet événement ne m'a pas trop étonné. Le gorille, à bien voir, avait bien la morphologie d'un tueur
potentiel. En forçant à peine les choses, il ne serait pas absurde
de rajouter Harambe au 4% de prisonniers innocents exécutés tous les ans
dans pénitenciers des Etats Unis d'Amérique (2144 exécutions on eu lieu entre
1950 et 2009, ce qui donne une moyenne d'un innocent et presque demi par an).
*La
mort d'Harambe est plus complexe qu'un gentil gorille face aux méchants parents.
Le HuffPost | Par Sandra Lorenzo Publication:
01/06/2016 07h11 CEST Mis à jour: 02/06/2016 09h45
*Gross, S. R.,
O'Brien, B., Hu, C. & Kennedy, E. H., « Rate of false conviction of
criminal defendants who are sentenced to death », Proceedings of the National Academy of Sciences,5
avril 2014
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