Clorophytum en pleine santé
Il y a quelques
années il m'arrivait de me rendre
régulièrement, tous les deux mois environ, dans une grande ville française.
J'avais la clé d'un appartement et je pouvais y passer la nuit. À
côté du bureau, sur le bord de la cheminée, il y avait une plante maigrichonne toute seule. Elle appartenait
à la famille des clorophytum, espèce que je n'aime pas énormément,
pour être franc. Nous avons néanmoins
sympathisé. De temps en temps, notamment en été, je me souvenais de cette petite créature. Elle m'attendait patiemment
en sachant que dès mon arrivée, une fois posée ma valise, je lui aurais donné l'eau dont elle
avait besoin (pas trop pour éviter le choc, deux mois sans boire c'est long).
Encore aujourd'hui,
notamment en été, je me demande ce qu'elle est devenue*.
*Cela dit, se
donner un air de sauveteur juste parce que l'on a arrosé une plante, c'est
vraiment gonflé.
Bel exemple d'amitié inter-espèces! Vous formiez presque un couple, avec cette petite plante maigrichonne qui n'avait pourtant rien pour elle... Il y a quelques semaines, un jardinier passionné m'a raconté une anecdote qui me rappelle la vôtre : un jour, des amis à lui sont venus chez lui et ont cassé une branche d'une de ses plantes les plus banales (il possède par ailleurs des espèces très rares). Il m'a dit que cela lui avait 'fait mal" comme s'ils avaient "cassé la patte de mon chien". "ça, ils n'ont pas compris", a-t-il ajouté. J'ai trouvé la comparaison assez intéressante... On comprendrait donc plus facilement l'amitié Homme-animal que l'amitié Homme-plante?
RépondreSupprimerOui, nous formions un couple dans cet appartement désert (qui était aussi, pour elle, un appartement/désert).
RépondreSupprimerOui, effectivement. Et qu'est-ce qui facilite cette compréhension? Le fait que l' animal "s'exprime", miaule,roucoule,brame... et on entend cela,alors que la plante se fane, se redresse après avoir bu... ce n' est que visuel ?
RépondreSupprimerou alors est-ce le déplacement de l' animal qui rend possible l' amitié ? "auprès de mon arbre je vivais heureux,je n' aurais jamais dû le quitter des yeux" chantait notre poète, oui les yeux ...