Basilic ne correspondant pas à celui du récit
Ce qui est beau,
dans le folklore, c’est que la cohérence n’est pas la plus grande de ses
préoccupations. Voici, après celle du 6 février, une autre représentation du Basilic recueillie par Daniela Perco et Marco Zoldan dans les Alpes de Vénétie :
D. Le
Basilic ? Vous avez jamais entendu ?
(…) Le Badalisch
était ici, sous la propriété de mon père, il y a encore le mur, il était là-haut avec le bétail et là derrière il y avait les fameuses plantes de charme blanc. (…) Alors, on m’a expliqué que le Badalisch
était un animal long 30-40 centimètres, il a la tête comme un crapaud, la queue
très fine, il a quatre pattes, mais le crapaud est plus étroit, celui-ci plus
long, il ressemble à ces reptiliens de l'Amérique Latine. Un de mes
oncles, ici, l’a rencontré : le Badalisch souffle, il ne mord pas, mais
avec un souffle, une projection de son air, il endort celui qu’il atteint, et comme seul médicament il n’y
a que le lait qui le fait vomir. Et il vomit toujours vert, comme l’herbe,
pendant huit jours (…). Mon oncle est resté dans son lit pendant huit jours,
toujours groggy, toujours à boire du lait, du lait, il s’est désintoxiqué et
après il est redevenu normal comme avant*.
Il bello del folclore è che la coerenza non fa parte delle sue
principali preoccupazioni. Ecco, dopo quella del 6 febbraio, un'altra rappresentazione del Basilico raccolta da Daniela Perco e Marco
Zoldan.
D. Il Badalisch l’ha mai sentito ?
(…) Il Badalisch era qua, sotto (la proprietà) di mio padre, (…) lassù con
le bestie e là dietro c’erano le famose piante di carpine bianco. (…) Allora mi
hanno spiegato che il Badalisch era un animale lungo 30-40 cm. , ha la testa
come un rospo, ha la coda fina fina, ha quattro zampe, però il rospo è più
stretto e questo è più lungo, assomiglia a quei rettili che fanno vedere, che
ci sono in America Latina. C’era qui un zio (che l’ha incontrato); quello
soffia non morde, ma con la soffiata, con una spruzzata della sua aria, chi viene
colpito si addormenta, e per unica medicina non c’è altro che il latte che lo
fa vomitare, e vomita sempre verde
come l’erba, per otto giorni. (…) [Mio zio è rimasto a letto] otto giorni,
sempre semi-intontito, sempre bere
latte, latte, si è disintossicato
e dopo è ritornato normale come prima”.
* Leggende e credenze di tradizione
orale della montagna bellunese, édité par Daniela Perco et Carlo Zoldan (Museo
etnografico della Provincia di Belluno, Quaderno 16, Serravella 2001, p. 96-97)
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