Chiens d'antan
Dans le passé on parlait de
« Rubrique des chiens écrasés » pour indiquer un
espace journalistique consacré à des faits sans importance. Les chiens ayant changé de statut, cette formule est devenue obsolète. L’autre jour à Bisceglie (province de Bari) une voiture a terrassé Ringo, un
« chien libre » (autrefois on l’aurait qualifié de chien errant) connu dans les environs. Le ton adopté par le journaliste de La Repubblica a de quoi interpeller : le chien a été tué par une auto pirata (voiture pirate). Une marche
au flambeau est organisée par la population « indignée » qui
« demande justice ».
Morale : on sort du virage,
on tombe sur Ringo et on l’écrase.
On devient automatiquement un « pirate de la route », on
provoque une manifestation populaire et il faut remercier le ciel si on n’est
pas lynché*.
Heureusement qu’il
s’agissait d’une auto et non pas d’une moto pirata, autrement les
victimes auraient été deux.
* Ici j’exagère. De
toute façon, en ce qui me concerne, je peux prouver qu’au
moment des faits j’étais à Brest.
https://video.repubblica.it/edizione/bari/bisceglie-sfila-in-lacrime-per-il-suo-ringo-il-cane-randagio-ucciso-da-un-auto-pirata/295607/296223?video&ref=RHRD-BS-I0-C6-P3-S2.6-T1
In passato, in Francia, si
parlava di « rubrica dei cani schiacciati » per indicare uno spazio
giornalistico consacrato a fatti senza importanza. Questa formula è ormai
obsoleta poiché i cani di oggi non sono più come quelli di ieri. L’altro giorno
a Bisceglie (provincia di Bari) una macchina ha ucciso Ringo, un “cane libero”
(una volta sarebbe stato definito randagio o errante) conosciuto nella
zona. Il giornalista della Repubblica parla di un’ “auto
pirata” e annuncia una “fiaccolata” organizzata da una popolazione “indignata” che “chiede
giustizia”. Uno esce dalla curva, sbuca su Ringo e lo schiaccia. Diventa
immediatamente un pirata della strada, solleva una manifestazione popolare e
può ringraziare il cielo se non viene linciato. Meno male che si trattava di
un’auto e non di una moto pirata, altrimenti le vittime sarebbero state due.
Je crois connaître ce Ringo. Selon moi, il vient de la famille Ring-a-ding.
RépondreSupprimerQuand il était clochard humain, non loin de Paris, il n’y eut pas grand monde pour s’émouvoir de son trépas. Quand on lui a proposé une réincarnation, il a choisi le chien, toujours aussi errant et(ou) libre. Mais, soit il était enrhumé, soit le Bon Dieu se fait dur d’oreille, il s’est retrouvé non loin de Bari.
Maintenant, il sait qui est le grand corbeau noir.
Pour comprendre cette histoire de “grand corbeau noir” j’ai dû me documenter. Je ne connaissais pas cet auteur-là. Il y a fait même une vidéo. Atroce.
SupprimerIn Italia, nel caso di incidenti stradali che coinvolgano uno o più animali (compresi quelli da reddito o selvatici), chi ne è la causa: «ha l'obbligo di fermarsi e di porre in atto ogni misura idonea ad assicurare un tempestivo intervento di soccorso agli animali che abbiano subito il danno». Lo stabilisce l'art. 31 della Legge 29 luglio 2010, n.120. E non solo, perché anche tutte le persone «coinvolte in un incidente con danno a uno o più animali d'affezione, da reddito o protetti devono porre in atto ogni misura idonea ad assicurare un tempestivo intervento di soccorso».
RépondreSupprimerHai ragione. Il mio stupore è ingiustificato : l'articolo di legge in questione e la reazione dei cittadini di Bisceglie (nonché la tua) confermano il carattere obsoleto della formula « La rubrique des chiens écrasés.
SupprimerJe suis allée approfondir la question à mon tour, ne connaissant pas la vidéo.
RépondreSupprimerEn fait, c’est moi qui suis (involontairement) atroce. Cette allusion au « grand corbeau noir » du chanteur Ringo, ex mari de la chanteuse Sheila, tombe très mal, leur fils s’étant suicidé dernièrement.
Je ne pensais pas à eux en évoquant le clochard céleste.
Oui, on apprend les couplets de quelques chansons (que l’on aime paraphraser, explanter, réassembler comme des monstres de Frankenstein), mais pas forcément la vie privée de leurs auteurs. Cela peut donner lieu à des courts-circuits. Le jeu des enchainements – avec les malentendus que cela peut engendrer - m’a en tout cas permis de découvrir l’existence de Ringo (je croyais que ce nom, chez les chanteurs, était déjà pris) et de Sheila. Cela m’aide à combler mes lacunes d'Italien en matière de musique française : je connaissais déjà « L’aigle noir ». Je connais aussi, maintenant, « Le grand corbeau noir ».
SupprimerDans la série « qui a des ailes et qui est noir », mon père m’a appris, quand j’étais enfant, « Les anges noirs » d’Armand Mestral.
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