Je reviens sur les
histoires de sauvetages, maternages, fidélités à preuve de cercueil (le chien inconsolable veillant sur la tombe de son maître) qui
constellent la chronique animalitaire du quotidien Repubblica. Ces mêmes récits édifiants traversent également
l’espace médiatique français, bien entendu. Mais je resterai en Italie, aujourd’hui,
pour annoncer la parution d’une nouvelle rubrique du Corriere della Sera confiée à la journaliste Costanza Rizzacasa
d’Orsogna. Elle débute comme cela :
« Milo, mon
fils, a quatre ans et demi et a peur de tout. Je passe une bonne partie de mon
temps à le rassurer. Je lui assure que je le protégerai du loup-garou
la nuit et du croque-mitaine des escalier le jour ; que si je me lève du
lit, après je reviendrai, que si je quitte la maison je reviendrai aussi, que si je
le prends dans mes bras ou je le pose sur la table je ne le laisserai pas
tomber. Que si je vais mal, après j’irai bien. J’oubliai … Milo est un chat. Il
a les cheveux très noirs et les yeux jaunes, il pèse un peu plus de trois
kilos ».
En lisant ces
quelques lignes j’ai tout de suite pensé à Paul Yonnet, sociologue français, et
à ses réflexions sur l’amour pour les animaux d’appartement :
« Les animaux
familiers, eux, sont tels que l’on voudrait que les enfants soient, obéissants,
privatisés autour d’exclusives relations, admiratifs, réglés, sans surprise,
dépendants mais sachant remercier le maître, et il le resteront leur vie
durant. Seule la mort interrompra la relation au maître. Ce qui caractérise en
effet plus que tout la pratique de l’animal familier réside dans
l’infantilisation permanente et active des conduites de la bête (…) ».
(Paul Yonnet, Jeux, modes et masses –
1945-1985, Paris, Gallimard,
1985, p. 218.
L’ouvrage a déjà
quelques années. L’utilisation des chats aurait-elle changé ? Nous verrons.
Torno sulle storie di salvataggi, cure materne, fedeltà a prova di tomba
(cane inconsolabile che veglia la salma del padrone) che costellano la Cronaca
animalitaria del quotidiano La Repubblica. Questi stessi racconti edificanti
attraversano lo spazio mediatico francese, naturalmente. Ma oggi vorrei restare
in Italia per annunciare la comparsa di una nuova rubrica del Corriere della
Sera gestita dalla giornalista Costanza
Rizzacasa d’Orsogna. Comincia così :
« Milo, mio figlio, ha quattro anni e mezzo e ha paura di tutto. Molto del
nostro tempo insieme lo passo a rassicurarlo. Che lo proteggerò dal Babau di
notte e dal mostro delle scale di giorno. Che se mi alzo dal letto torno, se
esco di casa torno, se lo prendo in braccio o lo poggio sul tavolo non lascerò
che cada. Che se sto male poi sto bene. Dimenticavo, Milo è un gatto. Ha i
capelli neri neri e gli occhi gialli, pesa poco più di tre chili ».
Ho subito pensato a Paul Yonnet, sociologo francese, e alle sue riflessioni
sull’amore per gli animali d’appartamento : « Gli animali d’appartamento sono
come vorremmo che fossero i bambini, obbedienti privatizzati in una relazione
esclusiva, ammirativi, disciplinati, dipendenti ma capaci di ringraziare il
padrone. Solo la morte interromperà la relazione con il padrone. Quel che
caratterizza principalmente la
pratica dell’animale d’appartamento risiede nell’infantilizzazione permanente e
attiva delle sue condotte (…) ». (Paul Yonnet, Jeux,
modes et masses – 1945-1985, Paris,
Gallimard, 1985, p. 218. Il libro ha già qualche anno. L’utilizzazione dei
gatti, nel frattempo, è forse cambiata ? Non si direbbe. Vedremo.
Les charmantes bêtes pourront bientôt travailler sans demander la permission et avoir leur propre chéquier (et pourquoi pas conduire tant qu’on y est ?) et puis trinquer au pot lyonnais. Mais au moins, on est à peu près sûr qu’elles continueront à se taire.
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