jeudi 22 février 2018

Tu quoque mi fili (à quoi servent les chats)



Je reviens sur les histoires de sauvetages, maternages, fidélités à preuve de cercueil (le chien inconsolable veillant sur la tombe de son maître) qui constellent la chronique animalitaire du quotidien Repubblica. Ces mêmes récits édifiants traversent également l’espace médiatique français, bien entendu. Mais je resterai en Italie, aujourd’hui, pour annoncer la parution d’une nouvelle rubrique du Corriere della Sera confiée à la journaliste Costanza Rizzacasa d’Orsogna. Elle débute comme cela :

« Milo, mon fils, a quatre ans et demi et a peur de tout. Je passe une bonne partie de mon temps à le rassurer. Je lui assure que je le protégerai du loup-garou la nuit et du croque-mitaine des escalier le jour ; que si je me lève du lit, après je reviendrai, que si je quitte la maison je reviendrai aussi, que si je le prends dans mes bras ou je le pose sur la table je ne le laisserai pas tomber. Que si je vais mal, après j’irai bien. J’oubliai … Milo est un chat. Il a les cheveux très noirs et les yeux jaunes, il pèse un peu plus de trois kilos ».

En lisant ces quelques lignes j’ai tout de suite pensé à Paul Yonnet, sociologue français, et à ses réflexions sur l’amour pour les animaux d’appartement :

« Les animaux familiers, eux, sont tels que l’on voudrait que les enfants soient, obéissants, privatisés autour d’exclusives relations, admiratifs, réglés, sans surprise, dépendants mais sachant remercier le maître, et il le resteront leur vie durant. Seule la mort interrompra la relation au maître. Ce qui caractérise en effet plus que tout la pratique de l’animal familier réside dans l’infantilisation permanente et active des conduites de la bête (…) ». (Paul Yonnet, Jeux, modes et masses – 1945-1985,  Paris, Gallimard, 1985, p. 218.

L’ouvrage a déjà quelques années. L’utilisation des chats aurait-elle   changé ? Nous verrons.

Torno sulle storie di salvataggi, cure materne, fedeltà a prova di tomba (cane inconsolabile che veglia la salma del padrone) che costellano la Cronaca animalitaria del quotidiano La Repubblica. Questi stessi racconti edificanti attraversano lo spazio mediatico francese, naturalmente. Ma oggi vorrei restare in Italia per annunciare la comparsa di una nuova rubrica del Corriere della Sera gestita dalla  giornalista Costanza Rizzacasa d’Orsogna. Comincia così :
« Milo, mio figlio, ha quattro anni e mezzo e ha paura di tutto. Molto del nostro tempo insieme lo passo a rassicurarlo. Che lo proteggerò dal Babau di notte e dal mostro delle scale di giorno. Che se mi alzo dal letto torno, se esco di casa torno, se lo prendo in braccio o lo poggio sul tavolo non lascerò che cada. Che se sto male poi sto bene. Dimenticavo, Milo è un gatto. Ha i capelli neri neri e gli occhi gialli, pesa poco più di tre chili ».
Ho subito pensato a Paul Yonnet, sociologo francese, e alle sue riflessioni sull’amore per gli animali d’appartamento : « Gli animali d’appartamento sono come vorremmo che fossero i bambini, obbedienti privatizzati in una relazione esclusiva, ammirativi, disciplinati, dipendenti ma capaci di ringraziare il padrone. Solo la morte interromperà la relazione con il padrone. Quel che caratterizza  principalmente la pratica dell’animale d’appartamento risiede nell’infantilizzazione permanente e attiva delle sue condotte (…) ».  (Paul Yonnet, Jeux, modes et masses – 1945-1985,  Paris, Gallimard, 1985, p. 218. Il libro ha già qualche anno. L’utilizzazione dei gatti, nel frattempo,  è forse cambiata ? Non si direbbe. Vedremo.





2 commentaires:

  1. Les charmantes bêtes pourront bientôt travailler sans demander la permission et avoir leur propre chéquier (et pourquoi pas conduire tant qu’on y est ?) et puis trinquer au pot lyonnais. Mais au moins, on est à peu près sûr qu’elles continueront à se taire.

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