« (…) Être ‘salis’ par l’ours, au-delà des
évidentes significations sexuelles,
porte bonheur : fertilité et fécondité ne sont-elles pas la même
chose ? Et c’est peut-être pour cela que les jeunes filles de
Saint-Laurent-de-Cerdans, lorsque le masque de l’ours (avec sa fourrure
véritable) arrive à les saisir, crient heureuses : « Il m’a touchée,
il m’a touchée » (Claudio Corvino ; Orso, Biografia di un animale dalla Preistoria allo sciamanesimo, Bologna, Odoya
éd., 2013, p.200).
En lisant ce bel ouvrage sur l'ours je me suis laissé entrainer par le raisonnement latent de l’auteur (qui
est d’ailleurs celui de l’anthropologie classique) : les jeux carnavalesques
qui mettent en scène les rôles sexuels
impliquent la complicité des partenaires : les garçons et les filles simulent le
conflit mais, au bout du compte, ils sont solidaires. Après je me suis dit qu’une approche de ce type,
aujourd’hui, pourrait être
qualifiée d' « idéologique », voire de « machiste », dans le sens qu’elle passe sous
silence les rapports de domination - perpétués par le rituel - dont les femmes ont fait l’objet tout au long de notre histoire. J’ai cherché à
apaiser ma mauvaise conscience en
me disant que ce dernier regard, au bout du compte, n'est pas moins idéologique que le précédent.
« (…) Essere ‘sporcati’ dall’orso, al di là degli immancabili
significati sessuali, porta fortuna : fertilità e fecondità non sono forse
la medesima cosa ? E forse è per questo che le ragazze di
Saint-Laurent-de-Cerdans gridano felici «’Il m’a touchée, il m’a
touchée !’quando la maschera dell’orso (con la pelliccia vera !)
riesce ad afferrarle. ».
Leggendo questo bel lavoro sull'orso mi sono lasciato coinvolgere dal ragionamento
latente dell’autore (che è poi quello dell’antropologia classica) : i
giochi carnevaleschi che mettono in scena i ruoli sessuali implicano la
complicità dei partners : i ragazzi e le ragazze simulano il conflitto ma, in fin dei conti, sono solidali.
Poi mi sono detto che un approccio di questo tipo, al giorno d’oggi, potrebbe
essere definito « ideologico », per non dire maschilista, nel
senso che passa sotto silenzio i
rapporti di dominazione di cui le donne sono state oggetto nel corso della
nostra storia. Ho cercato di
calmare la mia coscienza dicendomi che questa nuova lettura, in fin dei
conti, non è meno ideologica della precedente.
Vous confirmez votre goût pour la provocation subtile.
RépondreSupprimerVous me faites quand même penser au chevalier noir de Sacré Graal.
Votre chevalier me fait penser au fox terrier de ma cousine. Il était tout petit. Lorsqu’il apercevait un gros chien à l’horizon il le défiait courageusement. Le gros chien le démantelait. Il fallait alors le recoudre. Une fois recousu, il repartait à l’attaque.
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