Traces de prédateur repérées par le braque (qui gardera l'information pour soi)
Lorsque le griffon jaloux ne boycottait pas les sorties c’était encore pire. À force d’être détesté, le braque commençait à perdre son envie de chercher : « Si je trouve quelque chose, se disait-il, il le fera payer à tout le monde ». Il ne pouvait pas s’empêcher de repérer des traces, saisir des indices, avancer des hypothèses sur les déplacements du gibier, mais le regard indigné de son partenaire le paralysait de plus en plus. Tant bien que mal il continuait à chercher parce que c’était sa vocation, mais sans trop s'éloigner du chemin, et en espérant que le griffon ne s’en aperçoive pas, il aurait tout de suite aboyé en l’accusant de s’emparer de « son lièvre », de s’intéresser à « ses perdreaux » (« Ici c’est pas toi le maître, tu sais ? »). Voire, plus subtil : "Toi tu cherches et donc tu trouves. C'est facile, alors que moi je dois tenir compagnie à Monsieur Olivier".
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