La partie basse du jardin
Le griffon, donc, avait trouvé une bonne raison pour détester son rival (oui parce que par glissements
progressifs, de confrère qu’il était au départ, le braque était devenu un rival).
Et il se comportait en conséquence. Il avait déclaré qu’il ne voulait plus voir
« son assassin », mais en réalité il passait son temps à
l’espionner. Lorsque le braque
s'allongeait dans la partie basse du jardin il s’y rendait tout de suite :
« Écoute, le jardin n’est pas à toi. Pourquoi as-tu choisi la partie la
meilleure ? ». Le
braque, effectivement, préférait cette partie-là (à la différence du griffon,
il avait un point de vue). « Bon ben, c’est pas grave. On va faire comme
ça : toi, si tu veux, tu restes ici et moi je me mets en haut ».
Quelques minutes plus tard le griffon était sûr d’avoir fait l’objet d’une
machination : « Ah, la crapule … il a fait semblant de préférer cet
endroit pourri. Mais je ne vais pas me faire cuisiner comme ça …
maintenant on va
m’entendre ».
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