Je viens de lire que l'abattoir d'Argenton-sur-Creuse
deviendra un centre de soins pour animaux sauvages. Cela me fait penser aux
abattoirs de La Villette transformés
en établissement
culturel, ou à l‘ancien abattoir du
Testaccio, à Rome, qui héberge actuellement une école de jazz.
Certes, dans les couloirs de ces immeubles
lugubres rendus joyeux par leur nouvelle fonction on n’entend plus les cris des anciens pensionnaires. Je
me demande toutefois si les espaces n’ont pas une mémoire, si le passé d’un lieu n’influence pas son présent.
Oserait-on transformer une vieille prison en
Hotel 5 étoiles ?*
*La réponse est oui, bien entendu, les
exemples foisonnent.
A Draguignan, dont je suis originaire, il y avait un abattoir et, d'après mon grand-père, ce n'étaient pas tant les cris des animaux qui étaient insupportables que l'odeur infecte qui en émanait. Il a fermé et a été remplacé par une antenne de la faculté de droit de Toulon. Malgré cela, tout le monde continue à appeler ces locaux l’abattoir, en particulier les étudiants en droit, ce qui fait pour eux référence aux taux de réussite nettement plus faibles, surtout en première année, que ceux de Toulon.
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