mercredi 19 décembre 2018

Jésus, le Père Noël et le syncrétisme religieux





Brest. Rennes de Noël projetés sur la façade de la Banque de France

À chaque fois que la fin de l’an approche je pense aux rapports difficiles que l’enfant Jésus entretient avec le Père Noël. Le 24 décembre 1951, comme le rappelait Claude Lévi-Strauss dans un article célèbre*, le Père Noël a été brûlé publiquement sur le parvis de la cathédrale de Dijon. 250 enfants ont assisté à l’exécution de cet "infiltré" n’ayant rien à faire avec  la tradition chrétienne. Avec le temps on s’est réconcilié avec lui (mais pas avec la citrouille d’Halloween qui suscite encore des réactions véhémentes). La question des rennes reste ouverte : faut-il les discriminer ou  ont-ils droit à une  place à côté  de l’âne et du bœuf de la crèche**?


*“Le Père Noël supplicié”, Les Temps Modernes. N. 77, 1952, p. 1572-1590. Paris, Gallimard.
** On m'a fait remarquer que le mot "renne", en français, n'est pas féminin comme en italien, mais masculin.  Cela me perturbe. Déjà que le Père Noël, parait-il,  n'existe pas ...

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