mardi 24 mars 2020

D’un masque à l’autre à l’époque du coronavirus. 1) Préambule




Mètre étalon

Les animaux, de préférence, ne s’exposent pas trop.  Avant de bouger, ils attendent que leur proie soit assez proche, ou que  le danger se soit éloigné. Ça dépend beaucoup  de l’espèce.   Il y en a de lents et de rapides, d’individualistes et de grégaires. À quel animal je ressemble dans mes rapports au coronavirus ? Je ne saurais dire.  Ces derniers temps, comme tout le monde, je sors peu. Je prends mes précautions. Si je dois communiquer avec quelqu’un (l’employée du supermarché où je fais mes courses, par exemple),  je tiens scrupuleusement la distance et je me demande si un mètre suffit *.  Je me plie volontiers à cette mesure,  même si je crains que ce ne soit  qu’un palliatif. Sa logique incertaine  me rappelle un souvenir de l’époque où, pour ne pas subir les rigueurs de la loi, j’ai accepté d’effectuer mon service militaire. (La suite après-demain).

* Elle se pose la même question, bien entendu.

1 commentaire:

  1. Bien savoir garder ses distances est devenu l’étalon de la valeur qu’on accorde à l’autre.
    « Être si loin nous rapproche » , chante Calogero dans une jolie chanson qu’il dédie ces jours-ci aux personnels soignants. Puisse leur noble abnégation être enfin reconnue.

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