Pour illustrer le fonctionnement de la pensée magique, l'anthropologue James George Frazer proposait, parmi d’innombrables exemples, la coutume observée dans plusieurs régions du globe de soigner, en même temps que la blessure, l’objet qui l’a provoquée (la lame qui a coupé le doigt, la barrière métallique qui a esquinté le cheval etc.).
Je ne suis pas magicien, mais je
comprends très vite. Je suggère
donc de combattre le coronavirus en soumettant la communauté des pangolins à des séances de bronzage U.V.
J'ai entendu dire que certains avaient tenté de désinfecter leurs animaux domestiques, entreprise à la fois inutile et dangereuse. A tout prendre, le traitement que vous suggérez pour les pangolins est autrement doux. Pour ce qui est de Trump, sa réflexion est évidemment stupide, mais je crois que le discours de la plupart des journalistes qui le fustigent et s'en moquent est souvent aussi stupide et "magique" que celui du président américain (et après tout, on pourrait dire que toute idéologie politique relève, au fond, d'une pensée magique, même la doctrine capitaliste, qui met en avant sa rationalité furieuse pour faire oublier qu'elle est foncièrement déraisonnable). Et puis Trump ne fait que reprendre des questions que se posent effectivement beaucoup de gens. Loin de moi l'idée de tomber dans le paralogisme de la popularité (le succès n'est pas une preuve de la vertu d'une chose), mais même les plus sages d'entre nous, même les esprits les plus scientifiques "carburent" à la pensée magique, parce que toute la science du monde ne nous empêchera jamais d'être des animaux conçus pour bâtir du sens. J'irais même jusqu'à dire que, cette fois, on fait un faux procès à ce bon Donald.
RépondreSupprimerVous avez raison: "On a tous quelque chose en nous de Donald", comme le dirait Johnny Hallyday. C’est que chez lui ça se voit particulièrement bien.
SupprimerEt Macron, il est confiné dans une cabine à UV ou bien ?
RépondreSupprimerBonne synthèse.
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