Le mot « confinement »
me fait penser au terme italien « confino ».
Les « confinati » pendant
le fascisme, étaient ces opposants politiques que le régime reléguait dans les
endroits les plus écartés avec l’obligation de ne pas bouger :
« Lorsque, les premiers
jours, il m’arrivait de rencontrer sur le sentier, en dehors du village,
quelque vieux paysan qui ne me connaissait pas encore, il arrêtait son âne pour
me saluer et me disait : “ Qui es-tu, Où vas-tu ? – Je me promène,
répondais-je. Je suis un interné. – Un exilé ? (Les paysans d’ici ne disent pas internés mais exilés.) Un
exilé ? Dommage ! Quelqu’un à Rome qui te voulait du mal. ” Et
il n’ajoutait rien d’autre, mais il repartait sur son âne, me regardant avec
un sourire de compassion fraternelle ». Carlo Levi, le
Christ s’est arrêté à Eboli,
(Gallimard 1948 - Folio p. 85-87).
Le contraire de confinato est sconfinato, comme le ciel.
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