samedi 29 août 2020

Le redoutable lobby des chasseurs à la glu

 Antonio Gramsci installant des Archetti (archets)  pour piéger les petits oiseaux*

 

À l’Université de Sienne je suivais les enseignements  de Pietro Clemente et, tout particulièrement, le cours de  Letteratura delle tradizioni popolari  (Littérature des traditions populaires). Il nous parlait d’Antonio Gramsci et du rôle de l’intellectuel, censé restituer la parole aux « vaincus ». D’un côté les classes « hégémoniques » (les dominants, dirait Bourdieu), de l’autre les classes « subalternes » (les dominés).  Les  dominants utilisent  des arguments scientifiques, esthétiques et moraux,  présentés toujours comme des axiomes irréfutables, pour délégitimer les pratiques des dominés (qualifiées d’obsolètes et d’aberrantes).

 

Je ne suis pas populiste, loin de là. Mais en cherchant à restituer aux chasses traditionnelles** leur dignité  culturelle, je ne me sens pas trop loin de la perspective gramscienne.

 

* Ce n'est pas vrai.

** Je ne parle pas de la chasse à courre, sorte de gadget néo-folklorique dont l’objectif, à notre époque, est moins de poursuivre le gibier que de poursuivre et confirmer (ne serait-ce que sur le plan de l’image), son ascension sociale.

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