Antonio Gramsci installant des Archetti (archets) pour piéger les petits oiseaux*
À l’Université de Sienne je suivais les enseignements de Pietro Clemente et, tout particulièrement, le cours de Letteratura delle tradizioni popolari (Littérature des traditions populaires). Il nous parlait d’Antonio Gramsci et du rôle de l’intellectuel, censé restituer la parole aux « vaincus ». D’un côté les classes « hégémoniques » (les dominants, dirait Bourdieu), de l’autre les classes « subalternes » (les dominés). Les dominants utilisent des arguments scientifiques, esthétiques et moraux, présentés toujours comme des axiomes irréfutables, pour délégitimer les pratiques des dominés (qualifiées d’obsolètes et d’aberrantes).
Je ne suis pas populiste, loin de là. Mais en cherchant à restituer aux chasses traditionnelles** leur dignité culturelle, je ne me sens pas trop loin de la perspective gramscienne.
* Ce n'est pas vrai.
** Je ne parle pas de la chasse à courre, sorte de gadget néo-folklorique dont l’objectif, à notre époque, est moins de poursuivre le gibier que de poursuivre et confirmer (ne serait-ce que sur le plan de l’image), son ascension sociale.
Je voyais bien en vous de la bonne graine de gilet jaune.
RépondreSupprimerJe suis un gilet jaune bien tempéré
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