jeudi 6 août 2020

Touche pas à Déméter (suite et fin)

 

« Depuis quelques années, un phénomène grandit, inacceptable. De plus en plus, nos agriculteurs sont visés par des intimidations, des dégradations, des insultes. Des individus s’introduisent dans leurs exploitations agricoles et les bloquent. Ils font des films aux commentaires orduriers, avant de jeter les exploitants en pâture sur les réseaux sociaux. Parfois même, les intrus dégradent, cassent et volent ».

Je ne suis pas l’auteur de ce propos  pittoresque dont je conseille la lecture intégrale*. C’est un texte exemplaire qui mériterait, à lui seul, une étude pluridisciplinaire. Il faudrait lui consacrer un séminaire, un colloque. Sémiologues, politologues, anthropologues, psychologues sociaux …  auraient tous des choses à dire sur cette opération électoraliste adressée au monde paysan. Son effet est contradictoire : si, d’un côté, il peut attendrir les électeurs ruraux (érigés en victimes et traités comme une tribu de candides à bichonner), de l’autre, il contribue à rendre cette catégorie particulièrement antipathique**

Je signale au passage que, parmi ses attributs iconographiques, Déméter vante aussi le pavot. Présentée par les forces de l'ordre comme le symbole de la ruralité menacée, elle pourrait symboliser tout aussi convenablement  une association néo-hippie prônant la libéralisation des opiacés.

* https://www.interieur.gouv.fr/Archives/Archives-ministres-de-l-Interieur/Archives-Christophe-Castaner/Dossiers-de-presse/Presentation-de-DEMETER-la-cellule-nationale-de-suivi-des-atteintes-au-monde-agricole

**Alors qu’elle ne l’est pas, montrent les sondages, contrairement à ce que l’on prétend pour jouer sur le mélodramatique.

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