mardi 8 novembre 2022

Les pêcheurs de la jetée (5) Épilogue écologiquement peu correct (mais joyeux)


 Paysage brestois (cliché de SDB)

(Suite et fin)

Bref, j’aime  l’atmosphère de la nouvelle jetée et le fait que les gens puissent y pêcher tranquillement, chacun à sa guise et avec ses motivations. J’aime bien que les gens puissent pêcher en général, chasser, et je dirais même braconner*.

Il y a une ambiance de complices dans ce no man’s land sur pilotis. Après, bien sûr, ça peut déplaire à certains. Les « amis du vivant » les plus intransigeants diront que ces adeptes de la prédation portent atteinte à la faune du port, que leur pratique est dangereuse (on s'assoit sur la rambarde, on se distrait ... et après qui paye le SAMU?), que les poissons sont bourrés de métaux lourds ... C'est qu'ils sont jaloux. En attendant qu’ils fassent installer des caméras pour surveiller la zone, et des éthylotests obligatoires pour trier les promeneurs, je multiplie mes déambulations. Le vivant est là, en train de pêcher et de pécher.

* Dans un sens très précis que j'explicite dans l'épilogue de l'ouvrage collectif  L'appel du sauvage. Refaire le monde dans les bois (Presses Universitaires de Rennes, 2016). Il s'intitule  :  « Éloge du braconnage ».

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