Dans la perception contemporaine, le chasseur est porteur d’une faute originelle : il tue les animaux, ce qui n'est pas bien*. Donc il a tort a priori. Si un accident se produit, inutile d’entendre
ses explications. Son tort est "ontologique", consubstantiel à son identité. Il précède l'événement.
Il y a quelques jours, un chasseur a tiré sur un dogue argentin qui était juste un
train d’aboyer vers son chien. Lorsque le propriétaire du dogue est allé juste lui
signaler que ça ne se fait pas, il l’a menacé de mort. Les réactions se multiplient. En voici une :
Je comprends l’émotion de Monsieur Henry-Jean Servat, tellement forte qu’elle l’empêche d’imaginer que les choses puissent s’être passées autrement. Moi j’ai à l’esprit un scénario légèrement différent, avec un dogue argentin moins jovial que celui décrit par son propriétaire. Selon les médias, le chasseur incriminé a l'habitude de boire quelques verres et en plus est récidiviste, ce qui réduit sa crédibilité. J’aimerais néanmoins connaître sa version des faits qui n'apparaît nulle part.
Cela dit, je ne voudrais pas sembler partisan : lorsque je me promène dans une forêt, je trouve rassurant qu’on puisse y rencontrer des chiens de protection comme les dogues argentins les pitbulls et autres dispensateurs de sérénité bucolique. C’est agréable de se sentir protégé**.
* Il tue les animaux alors que nous ... . Ah s'il n'y avait que nous le monde serait bien plus humain!
** Sur la personnalité du dogue argentin je renvoie à l'article de Wikipédia (où j'ai emprunté la photo que je propose ici). Sur la personnalité des propriétaires de dogues argentins je n'ai pas d'informations, juste des préjugés comme ceux qu’on peut avoir vis-à-vis des chasseurs.
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