Des apiculteurs autrichiens - on vient de me transmettre cette information - déplorent que des abeilles étrangères, aux teint plus foncé, soient en train de se mélanger avec les autochtones. On renvoie ces producteurs de miel particulièrement scrupuleux aux antécédents racistes, voire carrément nazis, d'un certain nombre de leurs compatriotes. La question est complexe. Qu’il y ait des racistes chez les apiculteurs autrichiens c'est vraisemblable (il doit y en avoir même en France ou en Italie, pourquoi pas en Autriche ?). Mais on peut être simplement heureux, en tant qu’apiculteur, d’offrir à la collectivité un produit singulier, lié à un lieu et à une histoire : « Mes abeilles sont comme ça, les vôtres sont différentes. Ensemble, nous contribuons à la multiplicité des saveurs, à leur diversité et c’est merveilleux ».
Je n’aimerais pas manger les mêmes pommes de terre partout. Et je n'aimerais pas mélanger dans le même verre un tiers de Bourgogne, un tiers de Bandol et un tiers de Muscadet. Je ne me considère pas raciste pour autant*.
*Cf. aussi sur ce même sujet, mon post prémonitoire du 3 août 2016.
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