jeudi 28 septembre 2023

« Très peu de dommages ». Nouvelles de chez Giuliana


- Tu sais? Les loups sont revenus chez Giuliana. Ils ont profité d‘un tas de fumier qui venait d’être déposé derrière le restaurant  pour sauter dans l’enclos. Ils lui ont bouffé juste une biquette, cette fois. Et ils ont mème réussi à ressortir. Elle a eu de la chance : l’autre nuit, à quelques kilomètres du restau, ils ont zigouillé un âne et un poney. L’âne avait déjà eu des problèmes : sa mère l’avait refusé et il a fallu le nourrir au biberon  ».

Je reviens  sur l’entretien délivré l’autre jour par Jean-David Abel à Jérôme Cadet (France Inter, 19 septembre)*. En parlant des « tirs de défense simples »**, et en  minimisant la portée de la grande majorité des attaques perpétrées par les loups, le pilote du Réseau Biodiversité de l'association de défense de l'environnement France Nature Environnement a déclaré qu’on dénombre aujourd’hui « 2500 arrêtés sur 25 départements qui ne concernent que des exploitations qui ont eu très peu de dommages, moins de trois attaques, donc quelques animaux morts, deux trois, cinq, huit, dix … ».

Peu de chose, effectivement**.


* Cf. le post du 23 septembre.
** L’éleveur, dans un cadre très réglementé, a le droit de tirer sur un loup.

***  On oublie volontiers que ces « quelques bêtes » ont un prénom et  entretiennent des rapports affectifs très forts avec leurs propriétaires. J’en parle dans Faut qu’ça saigne: Ecologie, religion, sacrifice, éd. Dépaysage, 2020,  au paragraphe « Les victimes ont un nom » (p. 62 et suiv.). Dans le même chapitre  je me penche sur la sensibilité à géométrie variable des amis des grands prédateurs et sur les implications éthiques de la hiérarchisation qui en découle.

 


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