« Je ne suis pas sûr que le restaurant de Giuliana sera ouvert, ce soir, le loup vient de lui bouffer deux chèvres et leurs petits ». En entendant cette nouvelle je mélange mon dépit (je trouve que ces loups commencent à bien faire … ) et ma fierté de grand reporter car, probablement, j’ai dans mon smartphone la photo d’une de ces pauvres chèvres. Je l’avais prise il y a deux mois - un pressentiment, sans doute. En rejoignant le restaurant je commente l’évènement avec mes amis « Certes que cette victime annoncée était une proie très facile*. L’aurais-tu laissée accrochée à une vieille camionnette avec tous ces prédateurs qui circulent ? **. « Tout faux », me dira Giuliana un peu plus tard, « La chèvre de ta photo est toujours parmi nous*** Les loups ont leurs préférences, ils ont épargné les blanches, ce sont des Saanen, alors qu’il y avait un joli bicot tout gras, et ils se sont concentrés sur les Chamoisées des Alpes.
« C’est génial », je réplique, « il suffira donc de remplacer les chèvres blanches par des chamoisées et les problèmes de cohabitation avec les loups seront réglés ».
« C’est génial », je réplique, « il suffira donc de remplacer les chèvres blanches par des chamoisées et les problèmes de cohabitation avec les loups seront réglés ».
Elle regarde vers le ciel d'un air interrogateur, comme pour dire : « il est bête ou quoi ?»
* Une victime regrettable mais indispensable pour le retour de la biodiversité, nous rappellent les experts.
** Le restaurant était à 20 mètres de la camionnette, mais les loups modernes, parait-il, aiment les restaurants à la ferme et les camionnettes vintage.
*** A la différence du pauvre Vincent, qui n’est plus.
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