On pourrait imaginer un polar
avec le scénario suivant. On trouve dans un pré le corps inanimé d’un boy-scout
(ou autre innocent – ce qui compte étant la jeunesse de la victime). Tout
laisse croire à l’action d’un loup.
Cela sème l’angoisse chez les responsables politiques qui défendent depuis quelques décennies
le retour du grand prédateur. Les éthologues qui ont construit leur réputation
autour du caractère inoffensif du canidé envisagent inquiets l’éventuel désaveux. Les associations pro-lupines craignent
leur dissolution. Les opérateurs touristiques et les
« animateurs nature »
profitant du succès médiatique du loup pour attirer
leur clientèle sont très embarrassés. Quelques jours plus tard, on annonce la
mort d’un spécialiste qui avait été contacté par le ministère pour identifier l’animal qui a causé le
décès. L'expertise avance. On apprendra que le loup, heureusement, n’y était pour rien
et les chiens de berger non plus :
les traces, incontestablement, étaient celles d’une bande de chiens
errants. La famille du défunt, à qui un interlocuteur anonyme a proposé de
l’argent pour ne pas faire de vagues, embauche un détective privé qui commence
son enquête.
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J’en profite pour signaler qu’il y a quelques jours, dans la région de Bolzano, on a trouvé un homme en état d’hypothermie sérieusement blessé par une bête féroce (et qui est mort par la suite). Les ours italiens, on le sait, ont pris la mauvaise habitude de croquer les excursionnistes, les chiens de protection font de même. S’il s’agissait d’un loup, comme on le prétend dans le coin, ce serait une première.
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