Cliché de Tangui Przybylowski
Séminaire Ruralités contemporaines en question(s)
ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES (Paris)
Pierre Alphandéry, chercheur honoraire INRAE
Christophe Baticle, MCF, Univ. Aix-Marseille LPED / Habiter le Monde
Sophie Bobbé, chercheure associée au laboratoire LAP – EHESS
Sergio Dalla Bernardina, professeur, Univ. Bretagne Occid (LAP-EHESS)
Maxime Vanhoenacker, chercheur CNRS (LAP), référent pour cette UE
Lundi 8 avril 2024, 11h-13h
Salle AS1-24 - 54 bd Raspail 75006 Paris
En présentiel et en visio :
https://bbb.ehess.fr/b/sop-isd-pab-gfr
Le planter-partager est-il un arrangement gagnant-gagnant ? Étude de cas dans le Grand Ouest ivoirien (pays Wè-Guéré)
Tangui Przybylowski
Le contrat «planter-partager» a été introduit dans l'économie rurale ivoirienne dans les années 1990. Originaire du Ghana voisin, où il est apparu au milieu des années1950 dans le cadre du développement de la culture du cacao, ce contrat de travail conclu entre un propriétaire foncier et un agriculteur prévoit la mise en valeur d'une parcelle par la création d'une plantation, aboutissant au partage de cette dernière entre les intéressés. Cet échange terre/travail a souvent été étudié sous l'angle des conflits fonciers. La littérature met en avant sa capacité supposée à apaiser les tensions foncières interethniques. Le contrat est alors décrit comme «gagnant-gagnant», ou comme un moyen de limiter consciemment les conflits. À partir d'une étude de cas dans une zone rurale du Grand Ouest de la Côte d'Ivoire, nous cherchons à montrer que ce contrat, loin d'être bénéfique aux deux partis, aboutit à une exploitation quantifiable de la main d'œuvre. Cette estimation moyenne de la valeur extorquée au cours de ce contrat dans la zone d'étude concernée nous permet d'envisager une analyse plus large - sur l'ensemble de la Côte d'Ivoire - des changements récents dans le contenu de ce contrat foncier en constante évolution.
Présentation : Sergio Dalla Bernardina
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