Gravure illustrant la conversation entre deux
"non-humains"
Dans certains milieux on a pris
l'habitude de remplacer le terme "animal", considéré comme discriminatoire, par le néologisme : "non-humain". Il ne faut plus concevoir notre monde comme un univers
cloisonné, les humains d'un côté et les animaux de l'autre. Chaque communauté est
un "collectif" composé par des humains (les femmes, les hommes et
leurs enfants) et par des non-humains (leurs chiens, leurs chats, leurs vaches,
leurs agneaux, leurs hamsters...).
Cette redéfinition des rapports entre
les espèces me semble particulièrement bien trouvée. Je la pousserais même plus loin : pour ne pas stigmatiser le
loup je
propose de ne plus le qualifier de carnassier. Dorénavant, appelons-le plutôt un "non-herbivore".
P.S. Hier soir j'ai mangé du "non-humain" en sauce bourguignonne. Un peu lourd, peut-être, mais savoureux.
C'est étonnant, ce décalage entre une certaine affectation sémantique, dans l'univers politiquement correct, pour désigner par exemple, les "non-humains", qui leur accorderait un début d'égalité, et le manque total de considération pour leur condition d'êtres vivants dans des mondes parallèles où l'on pratique l'agriculture et la pêche productivistes ou des traditions cruelles associées sans honte à une identité régionale.
RépondreSupprimerJe trouve le mot "animal" très beau. Étymologiquement, c'est ce qui reçu le souffle, l'âme, l'esprit. Je préfère ne pas y toucher et plutôt m'intégrer au "collectif" comme animal humain. J'y associerais volontiers les animaux végétaux et minéraux et même ceux de la table de Mendeleïev, en bonne bretonne animiste.