Phoques amoureux
" Le spécisme est à l'espèce ce
que le racisme est à la race, et ce que le sexisme est au sexe", déclarent
les membres du mouvement antispéciste.
Je sais qu'il
ne faudrait pas en parler, que c'est une idée scandaleuse, mais je trouve que
si, comme certains le prétendent, la frontière homme/animal n'est qu'une
construction idéologique, les relations entre espèces différentes devraient
être monnaie courante, ce qui n'est pas le cas. Même chez les antispécistes,
manifestement il reste quelques
préjugés.
Il n'y a pas, à ma connaissance, de relations sexuelles entre espèces différentes, si on exclut l'intervention de l'humain zoophile. Pour ce qui concerne l'assouvissement de ses fantasmes, il me semble qu'il doit être soumis aux mêmes lois que celles qui régissent les relations entre humains, qui impliquent qu'elles soient librement consenties à partir d'une majorité sexuelle. Je ne crois pas qu'on puisse déterminer le libre consentement d'un animal dans ce cas, quel que soit son enthousiasme affiché. Les pédophiles arguent volontiers que leurs victimes les ont séduits.
RépondreSupprimerTout le monde est parti en vacances, dirait-on ?
Mais de manière générale, le problème du consentement de l'animal n'a pas vraiment l'air de préoccuper les militants de la libération animale, du moins dans les textes que j'ai pu lire. Le problème central posé ici est celui du libre arbitre : l'animal peut-il être libre de ses choix, peut-il seulement avoir conscience de sa propre volonté ? Pour poser le problème sur le plan du droit, s'il peut être et est objet de droit, dans quelle mesure peut-il être sujet de droit ?
SupprimerPar ailleurs, il existe des exemples de rapports sexuels interspécifiques, notamment entre nos amis les phoques amoureux et les manchots. De manière générale, les manchots n'ont pas l'air très consentants...
SupprimerPardonnez-moi pour cette remarque triviale, mais les animaux "anthropophiles" existent bel et bien. J'ai plusieurs fois vu des chiens "plus que consentants" prendre l'initiative et embarrasser considérablement les destinataires de leurs avances. Faut-il les considérer comme des pervers?
SupprimerJe ne pensais plus à ce genre de situation. A vrai dire, ça me fait plutôt rire, le temps de ramener le chien au calme. Les comportementalistes attribuent ça à des causes très diverses, comme le stress, lorsque surgissent des nouveaux venus. Pour reprendre la comparaison avec les enfants, on observe que certains d'entre eux peuvent avoir une grande attirance pour des adultes et se montrer très séducteurs, mais on ne peut pas parler pour autant du libre consentement de l'enfant si l'adulte en profite pour répondre à ses attentes supposées. Dans les deux cas, avec un enfant ou un animal, je considère radicalement qu'il y a abus de pouvoir de la part de l'humain adulte qui profite d'un être instinctif. Je situe la perversité de ce côté-là.
RépondreSupprimerSur le plan juridique, je trouve ceci sur lepetitjuriste.fr : "L’article 2 de la loi du 16/02/2015 (...) dispose notamment que " les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens "". Un peu comme Pinocchio.