Paysans qui molestent des chiens errants pris pour des loups
On les croyait plus
courageux, ces montagnards, alors qu'ils ont peur du loup. C'est le comble, à
l'aube du troisième millénaire et dans une partie du globe civilisée comme la
nôtre. Peu importe qu'ils soient suisses ou français d'ailleurs, ils ont peur
du loup et c'est tout. Il y en a qui ont confié à Claire Galloni d'Istria (elle
vient de consacrer sa thèse à ce
sujet)* : "Moi il y a dix ans j'aurais couché au milieu d'un bois au
sommet d'une lisière sans aucun problème. Aujourd'hui je ne le ferais plus à
cause du loup. Ou alors, il me faudrait un bazooka (...)". Voire, " Ben
le loup, qui est un animal sauvage, ça le gêne pas de venir en plein village
parce que de toute façon il y a des élus qui l'on vu en plein village
(...)." "Ils disent : le jour où ce sera un enfant qui sera à moitié
mort alors enfin on pourra se débarrasser du loup".
Une bande de
fabulateurs, quoi, qui s'en fichent de la biodiversité. Heureusement il y a les
membres du CAP (Collectif des Associations pour la protection du Loup), qui
luttent contre ces croyances
moyenâgeuses et amènent chez les "Gens de l'Alpe", et partout
ailleurs, un peu plus de rationalité.
* Qui
a peur du "grand méchant loup?". A propos des représentations du loup
dans les Alpes franco-suisse. Genève, Institut des Hautes Etudes
internationales et du développement, 2016.
Bonjour. Pour info, mon blog ici : https://bestiairedysengrin.monsite-orange.fr/page-56c58038440a0.html
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