dimanche 10 décembre 2017

Regards éloignés (peut-on ne pas aimer Johnny Hallyday?)


Duccio di Buoninsegna (1255-1318) La trahison de Judas

On m’a grondé. Je viens d’avouer que je n’ai jamais  été trop séduit par Johnny Hallyday.  Cela transparait vaguement dans mon dernier post (adressé moins au chanteur, en réalité,  qu’à la rhétorique des médias). On m’a dit que j’ai une position élitiste, que je manque d’empathie. On m’a fait aussi remarquer que de nombreux artistes importants – même ceux que j’aime beaucoup – affichent leur sincère admiration pour Johnny. J’ai le même problème avec  Elvis : il ne m’a jamais passionné  alors que John Lennon et Paul McCartney, que j’apprécie énormément, l’ont toujours admiré.
J’ai suivi la cérémonie funéraire à la télé. Plus la foule s’entassait,  triste, sereine et sympathique, plus la grandeur de Johnny devenait flagrante. J’ai eu honte de moi. À la fin de la cérémonie, après le beau discours d’Emmanuel Macron, je me sentais comme un renégat (ou plus simplement comme un ver – come un verme -   pour utiliser une formule italienne censée disparaitre des dictionnaires pour ne plus stigmatiser ces gracieuses bestioles).  


Mi hanno sgridato. Ho appena confessato che Johnny Hallyday non mi ha mai impressionato più di tanto. Questo mio sentimento traspare vagamente nell'ultimo post (rivolto meno al cantante, in realtà, che alla retorica giornalistica). Mi hanno detto che ho una posizione elitista, che manco di empatia. Mi hanno anche fatto notare che numerosi artisti importanti – anche quelli che mi piacciono molto – esprimono una sincera ammirazione per Johnny. Ho lo stesso problema con Elvis : non mi ha mai appassionato benché John Lennon e Paul McCartney, che apprezzo enormemente, l’abbiano sempre ammirato. Ho seguito la cerimonia funebre alla televisione. Più la folla si addensava, triste, serena e francamente simpatica, più la grandezza di Johnny diventava flagrante. Mi sono vergognato. Alla fine della cerimonia, dopo il bel discorso di Emmanuel Macron, mi sentivo un rinnegato (o più semplicemente un verme,  per usare una formula italiana destinata a sparire dai dizionari per non stigmatizzare queste graziose bestiole).

J'en profite pour annonce le séminaire de lundi prochain  :

"L'appropriation de la nature entre remords et mauvaise foi. La prédation comme spectacle. foi de 15 h à 17 h (salle 10, 105 bd Raspail 75006 Paris),

"Sophie Bobbé"

“Il la tua et la mangea” : aux sources folkloriques de la presse people.  

La littérature populaire offre une place toute particulière à la mise à mort, à son évocation minutieuse, à sa spectacularisation. Une proximité singulière semble rapprocher la tradition folklorique, avec son penchant pour les scènes sanglantes  et les panneaux publicitaires de revues People en devanture de certains kiosques qui font état des actes barbares dans notre univers quotidien («Justin, 7 ans et Olivia, 7 ans, tués de 100 coups de couteau par leur mère »). Nous examinerons les continuités et les discontinuités de ces deux univers où l’acte criminel effraye autant qu’il fascine.


1 commentaire:

  1. Les croyances ne sont pas toutes bonnes, loin de là... mais ne pas en avoir est risqué ! O Seigneur...qui saigne !

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