lundi 15 janvier 2018

Manger avec les uns, manger contre les autres. 1) La fin du modèle sacrificiel


Commensalité bretonne 

Je profite du fait que ce blog est un espace ludique et partisan pour proposer, coupé en tranches comme un saucisson, un article qui néglige plusieurs facteurs  susceptibles d’expliquer nos comportements alimentaires (et évoque par contre  des arguments qu’il ne faudrait pas mentionner). 

Il était rassurant, autrefois, de se réunir autour de la victime sacrificielle. On partageait équitablement la responsabilité de son assassinat, et par la mise en commun de ses restes - d’où le terme communion - on se sentait tous pareils.  On faisait corps unique contre ceux qui, pour une raison ou pour une autre, ne participaient pas au  banquet sacrificiel. Aujourd’hui c’est moins courant. Le boulimique mange en cachette. L’anorexique ne mange pas. L’orthorexique se présente à table avec ses friandises à lui parce que ce qui traîne dans l’assiette de son voisin est à coup sûr malsain. Tout cela singularise les mangeurs et remet en cause la commensalité.

Approfitto del fatto che questo blog è uno spazio ludico e partigiano  per proporre, tagliato a  fette come un salame, un articolo che trascura numerosi fattori capaci  di spiegare i nostri comportamenti alimentari (ed evoca invece, il che è ancora peggio, degli argomenti  che andrebbero passati sotto silenzio).

Mangiare con gli uni, mangiare contro gli altri.

Era rassicurante, una volta, riunirsi intorno alla vittima sacrificale. La responsabilità del suo assassinio veniva condivisa  e grazie alla messa in comune dei suoi resti – d’onde il termine comunione – ci si sentiva tutti uguali. Si faceva corpo unico contro quelli che, per una ragione o per l’altra, non partecipavano al banchetto sacrificale. Oggi è meno frequente. Il bulimico mangia di nascosto. L’anoressico non mangia. L’ortoressico si presenta a tavola con le proprie prelibatezze perché il cibo che giace sul piatto del vicino è sicuramente malsano. Tutto questo singolarizza il mangiatore e mette in discussione la commensalità.

2 commentaires:

  1. J'aime beaucoup la manière dont vous croquez (dans le sens d'esquisser et non dans celui de dévorer!) dans une forme très condensée ces quelques rapports complexes á la nourriture et á l'acte même de s'alimenter! Hâte de lire la suite!

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