dimanche 24 novembre 2019

La question migratoire



L'hiver approche, les étourneaux aussi

Pendant un long moment j’ai travaillé autour de la question des invasions biologiques. Il faut dire que nos « informateurs »* profitaient des entretiens pour parler d’autre chose. On leur demandait de commenter l’arrivée  de telle ou telle  espèce (La Caulerpe, l’Herbe de la Pampa, la Crépidule, le Cormoran … ) et eux parlaient des touristes, des chercheurs du CNRS ou d'Ifremer (« Ils sont toujours sur notre dos, on n’en peut plus …») et, naturellement, des migrants. J’y pensais l’autre matin en admirant les préparatifs, dans le Square de la Tour d’Auvergne, pour l’arrivée des étourneaux.



*Terme horrible, hélas, mais encore courant chez les ethnologues, qui fait penser aux interrogatoires et aux délateurs.

1 commentaire:

  1. Je vois aussi le politiquement correct envahir tous les champs (sociaux).
    Je ne veux pas être ambiguë : j’appelle de mes vœux une société accueillante et juste envers tous, la fin du libéralisme « sauvage » (c’est un pléonasme, selon moi, je me répète sans doute) et la fin du patriarcat (un jeune homme de mon entourage considère d’ailleurs que le patriarcat est une injonction pour les deux sexes. Les garçons peuvent y souscrire avec autant de mauvaise grâce que les filles).
    Mais je ne souhaite pas que le matriarcat lui succède, qu’un totalitarisme écologiste prenne le relais de la dictature capitaliste, que le racisme anti blanc soit légitimé.
    Le pas est franchi, pourtant, entre les combats contre la violence faite aux femmes, la dégradation écologique, et la désignation, comme entité négative, consubstantielle au capitalisme, du « mascu ».
    Mon expérience personnelle fourmille d’exemples qui viennent nuancer ces simplifications : femmes machistes, citoyens de toutes couleurs anti métissage jusqu’à la violence, « démocrates » favorables à la disparition des espèces blondes chez les animaux humains au nom de l’anti-racisme*, mépris de classe dans tous sens... et j’en passe.

    Le monde manque cruellement d’amour.

    *Les blagues sur les « blondes » résistent confortablement à la censure du politiquement correct.

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