Capture d'un anthropologue dissident au cours d'une campagne de moralisation des rapports entre les humains et les non-humains.
Je croyais poser une question centrale à propos de la
gestion du discours sur l’animal dans les sciences humaines et sociales (question
éthique et déontologique). Pour
cette raison j’ai répondu favorablement
à une proposition qui m’avait été personnellement
adressée par les responsables du dernier colloque de la SEF : « Les animaux en ethnographie : quelles
méthodes d’enquête, quelles postures éthiques ? » Muséum National d’Histoire
Naturelle de Paris, 21 et 22 novembre 2019.
Voici le résumé :
« Nouveaux collaborationnismes. Reste-t-il une place pour
l’ethnographie de la chasse ? »
Il y a encore quelques années, l’anthropologie de la
chasse gardait toute sa légitimité. Moins noble que l’étude des sociétés de
chasse-cueillette ou de l’imaginaire cynégétique médiéval, elle constituait
néanmoins un domaine de recherche
respectable. Un peu « ringard » et
« passéiste », selon certains,
mais susceptible, en raison de la marginalité historique de son
objet, de donner des informations précieuses sur
les connaissances naturalistes vernaculaires, sur la sociabilité rurale, sur
les dynamiques identitaires, sur les manières « non modernes » de se
représenter les frontières ontologiques. Le discrédit qui pèse sur la chasse
aujourd’hui semble déteindre sur
les chercheurs qui s’en occupent. D’où cette question de caractère général :
peut-on se pencher sur ces mondes obsolescents (l’univers de la chasse mais aussi celui de la corrida, du
cirque, du Palio de Sienne etc.)
sans passer pour des nostalgiques et des complices ?
Ma proposition n'a pas été retenue, ce qui semble confirmer la pertinence de ma question.
Plus j’y pense, plus je trouve que cette question
mériterait, à elle seule, un
colloque tout entier.
Votre question oui est pertinente... elle me fait penser à : peut-on aimer « voyage au bout de la nuit » ? Peut-on aller voir « J’accuse « ...
RépondreSupprimerPeut-être pourriez-vous l'organiser?
RépondreSupprimerPour moi, c’est symptomatique du désir de se détourner du mythe de Nemrod, qui a fait capoter les espérances suscitées par la reconstruction du monde après le déluge.
RépondreSupprimermvdvicu
RépondreSupprimerma va' a dar via il culo
linguaggio vernacolare
ampiamente studiato
Vedi che ho ragione? (Ho sempre apprezzato la ta esuberanza)
Supprimer